Une vingtaine de cibles 3D ont passé la première étape vers une nouvelle jeunesse lors d’une matinée de travail. L’occasion de découvrir les techniques de réparation ou de les enseigner et de les comparer.
Les Archers de Vaugon procédaient samedi 1er juillet à la réparation d’un certain nombre de bêtes 3D en vue du concours annuel du club, les 15 et 16 septembre.
Se sont joints à l’opération des archers des clubs de Betton, Acigné, Cesson et Guichen, pour deux heures de travail soigneux ; en tout, une vingtaine de paires de petites mains qui se sont prêtées à l’opération.
Après les instructions générales, des équipes se sont formées pour prendre en charge les petits malades.
Première étape : la prise du gabarit des zones, afin de pouvoir les marquer à nouveau une fois la masse des bêtes reconstituées. Ne pas oublier de prendre des repères (forme de la bête, patte…) afin de placer les zones au bon endroit !
Puis il faut retirer la mousse trop abîmée pour être conservée. Cutter, couteau, perceuse, voire tronçonneuse ont été utilisés selon les cas. Gros débat sur la notion de cratère et surtout son orientation, puisque pour contenir la mousse à l’intérieur du corps, il vaut mieux que le trou soit plus étroit en surface qu’à l’intérieur de la bête.
Pour économiser la résine de rebouchage, on place des morceaux de mousse blanche dans le corps de la bête. Il peut d’ailleurs être plus économique de percer un trou géométrique pour minimiser les espaces vides.
Les animaux sont ensuite soigneusement filmés afin que l’expansion de la résine remplisse les trous effectués plutôt que de se répandre le long du corps.
Des ouvertures sont percées dans les épaisseurs de film pour verser le produit.
Le produit est obtenu par mélange de deux parts de résine pour une part de durcisseur (en poids).
Il faut également jauger la quantité de produit à verser : un tiers environ du trou, la réaction chimique fera le reste ! Mais en cas d’erreur, rien n’est perdu ; notre blaireau reprendra prochainement figure animale.
Il suffit de verser le produit par le trou.
Il est possible d’ajouter un colorant pour que la mousse « neuve » soit moins visible, même s’il faudra de toute manière repeindre la bête pour obtenir une uniformité. Si la température est égale ou supérieure à 20°C, la résine gonfle très vite ; il ne faut pas traîner en réalisant le versage.
On scotche ensuite le film là où il a été percé. on croise les doigts, on nettoie le plan de travail et on passe à la bête suivante.
Pour des zones moins endommagées, le mélange est appliqué au pinceau ; la résine se coule dans les trous de flèche, et quand elle commence à gonfler, on appuie dessus pour la renvoyer vers l’intérieur. En surface, elle servira de primaire d’accrochage.
Il nous faut encore déballer les bêtes, constater si la quantité de mélange injectée a été suffisante, couper le « trop-plein », tailler pour redonner la forme, poncer, repeindre et marquer à nouveau les zones. Mais cela fera l’objet de prochains ateliers.
Galerie photos complète de la journée